Jacques Chirac veut baisser la fiscalité

Publié le par Agences/tac - TSR.ch

Deux jours après les propos controversés du porte-parole de Ségolène Royal sur le paradis fiscal suisse, Jacques Chirac a proposé jeudi de faire passer le taux d'impôt sur les sociétés à 20% d'ici 5 ans.
Le président français, qui n'a toujours rien dévoilé de ses intentions pour l'élection présidentielle du printemps, a profité d'une cérémonie de voeux devant des représentant des syndicats, du patronat et des associations pour faire une série de propositions concrètes en matière d'impôt sur les sociétés ou de sécurité sociale.

"Enjeu majeur"
"L'enjeu majeur des années à venir, c'est la concurrence fiscale entre les nations. Pour conserver nos entreprises et en attirer d'autres, c'est sur le taux de l'impôt sur les sociétés qu'il faudra agir", a déclaré le chef de l'Etat, rappelant que ce taux s'élève en France à 33%, près de huit points de plus que la moyenne européenne.

"L'objectif doit être de le ramener à 20% en cinq ans", a-t-il dit. Il a également proposé que les entreprises qui distribuent autant à leurs salariés, sous forme de participation ou d'augmentations de salaires, qu'à leurs actionnaires, bénéficient d'un taux d'impôt sur les sociétés réduit, "de l'ordre de 10%".

Deux jours après Arnaud de Montebourg
La proposition de Jacques Chirac intervient après les déclarations d'Arnaud Montebourg, porte-parole de Ségolène Royal, mardi dans le journal français Libération, fustigeant les paradis fiscaux étrangers, et notamment suisses.

Arnaud Montebourg y demandait que les grands pays européens "s'unissent" pour lutter contre les paradis fiscaux, qui attirent des vedettes comme Johnny Hallyday mais aussi les sièges sociaux des grandes entreprises.

"Les gouvernements des Etats européens ne peuvent plus accepter les abus de voisins indélicats, comme la Confédération helvétique, qui prétendent nous donner des leçons de modérantisme fiscal, pendant qu'ils font financer leurs besoins par la richesse des autres, avec en prime captation et délocalisation comme méthode de prédation" déclarait-il dans le quotidien. Ses propos avaient soulevé mercredi une levée de boucliers en Suisse.

Publié dans Divers

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