Pour Hollande, Sarkozy est "le candidat de tous les reculs"

Publié le par Associated Press

Le Premier secrétaire du PS s'en est pris ardemment au candidat de l'UMP, l'accusant notamment de s'adresser au "patronat le plus rétrograde".

François Hollande s'en est pris lundi 15 janvier à Nicolas Sarkozy, "candidat du pouvoir sortant" et "de la continuité", l'accusant de s'adresser au "patronat le plus rétrograde" et aux "clientèles de l'UMP" avec "la panoplie habituelle des conservateurs".

Nicolas Sarkozy voudrait "convaincre qu'il a changé, comme dans un tour de passe-passe, comme s'il avait changé de passé, de présent, voire même d'identité", a-t-il ironisé lors de ses voeux, au lendemain de l'intronisation du candidat de l'UMP. "Il est le candidat sortant, du pouvoir sortant, de la majorité sortante, de la politique sortante".


Pour preuve, le Premier secrétaire du PS a observé que "toutes les familles de la droite", "toutes ses générations" étaient présentes au congrès d'investiture de l'UMP dimanche. "Il y avait aussi tous les Premiers ministres de la droite depuis quinze ans", a-t-il constaté.


"L'enjeu des scrutins du printemps, c'est finalement le choix entre la continuité ou le changement, entre le libéralisme autoritaire ou le développement partagé", a-t-il mis en garde.

 
"Candidat de tous les reculs"
 

Or, a-t-il jugé, "Nicolas Sarkozy est le candidat de la continuité, le candidat du pouvoir tel qu'il a été exercé depuis 2002. Il est le candidat de toutes les décisions prises, de tous les échecs, de tous les reculs".


Soupçonnant le rival de Ségolène Royal de vouloir "effacer les lignes" entre droite et gauche en pratiquant "la confusion des mots", François Hollande l'a accusé de servir "le patronat le plus rétrograde" et "les clientèles de l'UMP". "Tout est possible pour ceux-là", a-t-il raillé en allusion au slogan du candidat UMP "Ensemble, tout devient possible". Un slogan dont il a revendiqué la paternité au nom de son parti. Ainsi a-t-il brandi une affiche du PS de 1972 avec le poing et la rose, frappée du slogan "Tout est possible. Ça dépend de nous".


"Son modèle, c'est le pouvoir personnel"
 

Pour François Hollande, Nicolas Sarkozy développe "la panoplie habituelle des conservateurs": "la fin de l'impôt sur la fortune" avec le bouclier fiscal à 50% et plus 60%, "la baisse de l'impôt sur les sociétés sans contrepartie", "la mise en cause de la progressivité de l'impôt sur le revenu" ou encore "la démolition des 35 heures".


"Son modèle, c'est le pouvoir personnel, l'accaparement des responsabilités, le cumul des mandats, l'opacité des modes de décision, bref son modèle, c'est l'Etat UMP. En ce sens, c'est un candidat dangereux", a conclu François Hollande.

Publié dans Divers

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