Sarkozy sur TF1 : les réponses du PS

Publié le par tf1.lci.fr

Le porte-parole du Parti socialiste a réagi lundi soir à la prestation et aux propositions du candidat UMP Nicolas Sarkozy, qui inaugurait la nouvelle émission politique de TF1, "J'ai une question à vous poser". "Nicolas Sarkozy, souvent sur la défensive, est moins à l'aise face à la réalité sociale d'une France qui souffre encore plus depuis cinq ans", a estimé Julien Dray. "Il n'est pas le candidat de la réconciliation et du rassemblement, il l'a démontré ce soir tout au long de ces deux heures".


Pour le conseiller de 
Ségolène Royal, "toutes les propositions" du candidat de l'UMP "sont source de conflit perceptible même dans le public", qui l'interrogeait lors de l'émission. "Nicolas Sarkozy dit vouloir revaloriser le travail. On voit surtout qu'il veut dévaloriser et déqualifier travailleurs, chômeurs et retraités", a déclaré Julien Dray. "Au lieu de revaloriser les petites retraites, Nicolas Sarkozy invente les travailleurs-retraités pauvres. Au lieu de créer des emplois de qualité, il veut forcer les chômeurs à accepter des emplois déclassés et mal payés".


"Attaque en règle contre les 35 heures"


Concernant le débat sur le temps de travail, le responsable socialiste a estimé que
Nicolas Sarkozy faisait "croire aux salariés qu'ils pourront choisir de faire des heures supplémentaires, alors que seul l'employeur peut en imposer", accusant le candidat de l'UMP de s'être livré "de nouveau à une attaque en règle contre les 35 heures".


Julien Dray
a encore souligné que la proposition de Nicolas Sarkozy d'exonérer les heures supplémentaires de cotisations sociales et d'impôt sur le revenu "aurait pour seule conséquence de dissuader les entreprises d'embaucher, l'heure supplémentaire devenant moins chère pour l'entrepreneur que l'heure normale". Cela revient, a-t-il ajouté, à "tourner le dos à la nécessaire lutte contre le chômage de masse qui s'est installé".


"Apprenti sorcier"


Le député de l'Essonne est également revenu sur la proposition du candidat UMP d'aligner le système de retraite des régimes spéciaux sur le régime général, soit 40 années de cotisation. "Les régimes spéciaux de retraite relèvent d'un contrat passé à la Libération avec les professions concernées. L'abrogation unilatérale des régimes spéciaux aurait pour seul effet de déclencher un mouvement social massif qui mettrait en péril l'ensemble de la nécessaire réforme des retraites, comme cela avait déjà été le cas en 1995. Visiblement, Nicolas Sarkozy n'a rien appris et reste un apprenti sorcier en la matière".


Le PS, a rappelé
Julien Dray, "souhaite au contraire ouvrir une négociation d'ensemble qui permette de garantir la pérennité de notre système de retraite par répartition, de maintenir le départ à la retraite à 60 ans, en prenant en compte de la pénibilité des métiers".

Publié dans Divers

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