Quand les sondages s'emmêlent

Publié le par Anna Borrel - Marianne 2007

Tandis qu'un sondage CSA donne François Bayrou à 9% contre un Jean-Marie Le Pen à 15%; un sondage Ifop réalisé deux jours avant place le candidat de l'UDF à 12% contre 8% au leader du Front national. Mais que s'est-il passé ?

Etonnants sondages parus tous les deux ce jeudi 18 janvier : l'un, dans Le Parisien/Aujourd'hui en France réalisé le 17 janvier par CSA, l'autre dans Profession politique effectué le 15 janvier par l'Ifop. Dans le sondage CSA: François Bayrou est à 9%, pour l'Ifop il est à 12%. Pour CSA, Jean-Marie Le Pen caracole à 15%, alors qu'il s'épuise à 10% pour l'Ifop. Mais que s'est-il passé ? Même si l'on peut être très critique à l'égard des sondages, une telle différence interpelle.

Des vœux et des votes

« Attention », prévient Jérôme Fourquet, directeur-ajoint du département opinion à l'Ifop : « Le sondage CSA s'intéresse aux intentions de votes. Nous, nous avons réalisé une étude sur le souhait des Français. La question posée était : « quel(le) candidat(e) souhaiteriez-vous voir remporter l'élection ? », et non « pour qui allez-vous voter ? » Une même personne peut souhaiter voir gagner Ségolène Royal et voter Besancenot, ou l'inverse. » Hormis pour François Bayrou, ce sondage sur les souhaits n'est, malgré tout, pas très rassurant pour les candidats en lice avec Ségolène Royal (32%) et Nicolas Sarkozy (35%) : Olivier Besancenot et Arlette Laguiller plafonnent à 2%, Dominique Voynet Philippe de Villiers à 1%... Quant à Nicolas Dupont-Aignan ou encore Frédéric Nihous, ils n'apparaissent même pas, si ce n'est dans les 3% qui souhaiteraient voir gagner « un autre candidat ». Mais tout le monde sait que ce ne sont pas les sondages qui font l'élection !

Publié dans Divers

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