Ariège : à Saverdun, Martin Malvy est Royal

Publié le par Laurence Cabrol - http://www.ariegenews.com

C’est à l’invitation de Marc Carballido, secrétaire départemental du PS et d’Alain Couret, chef de section que Martin Malvy, président du Conseil Régional s’est rendu à Saverdun, mercredi soir pour présenter le Pacte Républicain de Ségolène Royal.

Mais avant son intervention, Augustin Bonrepaux, président du comité de soutien à Ségolène Royal, a «chauffé la salle», remerciant au passage l’action de Martin Malvy et de la Région pour son soutien car «face à la faillite de l’Etat, notre territoire a vraiment  besoin du soutien de la Région»

Et là de rappeler quelques faits concrets en matière de développement du territoire, répondant ainsi directement à Christian Estrosi, qui la veille, lors d’une réunion publique à Foix, l’avait accusé de «mentir comme un arracheur de dents concernant la dotation de l’Etat dans le financement des Pôles d’Excellence Rurale» (le président du Conseil Général a récemment déclaré qu’il manque 450 000 euros dans l’enveloppe, soit au total près d’un million et demi d’euros).

Augustin Bonrepaux a déclaré qu’il ne «souhaitait pas faire le concours du plus menteur avec lui, il serait capable de gagner, avec pour maître Nicolas Sarkozy, il a toutes les chances de son côté!

Les Pôles d’Excellence Ruraux ce sont des miroirs aux alouettes. Et quand M. Estrosi me demande ce que j’ai fais pour l’aménagement du territoire avant cette trouvaille, il y avait les contrats de Pays et les contrats de pôles touristiques, l’Ariège recevait par ce biais 4 millions d’euros à l’époque par an alors qu’avec les Pôles, à peine 2,2 millions sur deux ans…

Au fil des jours les crédits fondent comme neige au soleil …/…/… quant à la couverture numérique, c’est grâce à l’engagement du Département et de l’Europe qu’elle n’a pu être possible, il ne faut pas tout mélanger»

Le député de l’Ariège Henri Nayrou, en lice aux prochaines élections législatives sur cette circonscription, face à Philippe Calléja, maire de Saverdun, a ensuite pris la parole pour évoquer le programme de Ségolène Royal sur les thèmes de l’emploi, du pouvoir d’achat, de l’ordre juste et du respect, des valeurs chères à la candidate aux élections présidentielles.

Pour Martin Malvy «nous vivons une époque curieuse, à quelques jours des élections, nous n’avons pas pris la mesure de l’enjeu qui se présente. On a connu un grand moment politique avec l’élection en 1981 de François Mitterrand.

Quand on pense qu’à cette époque, la France était enkystée dans le passé: tribunaux d’exception, peine de mort, préfet siégeant au Conseil Général, radio et télé corsetées… nous étions à la préhistoire de la République. Au terme de ces 12 ans de chiraquisme, la France est retombée dans le pessimisme et la sclérose.

Mais dans deux mois il y aura un nouveau parlement et un nouveau président…/…Cette échéance électorale est importante, elle a la même ampleur, sinon plus, que celle de 1981
»

Et Martin Malvy de poser la question «pourquoi la France est le canard boiteux de l’Europe ?»

Pour lui il n’y a pas de fatalité, le monde a changé, face à la compétition que se profile à l’horizon, «l’Europe doit se construire, il faut le faire autour d’une politique industrielle européenne»

Après avoir égratigné François Bayrou qui, lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale, voulait réformer la loi Falloux sur le financement de l’enseignement privé, le président Malvy s’est interrogé sur «la réelle nécessité de supprimer la moitié des fonctionnaires», comme le propose le candidat de l’UMP.

«A-t-on vraiment trop d’enseignants, d’infirmières, d’aides soignantes ou de médecins ?» Pour lui, il est nécessaire de construire et consolider la solidarité sociale.

«La République doit se construire autour du vivre ensemble, elle doit rassembler, unir et ce n’est pas avec un projet marqué du sceau de l’ultra-libéralisme que l’on y arrivera…/…/… il ne faudrait pas regretter dans quelques temps Chirac»

Comparant Nicolas Sarkozy «l’homme de tous les dangers» à «un Berlusconi à la française», il oppose à sa politique celle de Ségolène Royal.

«c’est à travers la solidarité que nous voulons insérer la jeunesse qui s’en exclue trop souvent…/…/… Ségolène Royal veut réintroduire la police de proximité car ce n’est pas avec des bataillons de CRS que l’on résoudra le problème des jeunes»

Au sujet de l’environnement et du développement durable: «il y a bien une agence nationale, l’ADEME mais les caisses sont vides, comment développer une grande politique sans financement…/…/…
Nous sommes la première région de France a avoir mis en place l’Agenda 21 (54 mesures pour le développement durable), avec le développement des transports collectif en notamment le rail (nous avons acheté 70 autorails pour un montant de 500 millions d’euros) mais l’Etat ne suit pas
»

Enfin concernant la campagne électorale: «Cette campagne est trop longue, elle est devenue un campagne sans débat…/…/… Ségolène Royal est une femme, elle incarne une nouvelle génération, c’est déjà un signe que la France a changé»

Prochains rendez-vous de campagne pour le Parti Socialiste: le 12 avril avec Jean-Marc Ayrault à Lavelanet, le 16 avril avec Michel Sapin à Saint-Girons, le 18 à Pamiers avec Jean-Michel Baylet.

Photos : ©AriegeNews 2007

Publié dans Divers

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